Marcelle Delpastre : la voix enchantée de la Corrèze
La Corrèze, terre de contrastes et de beauté, a vu naître de nombreux artistes et écrivains talentueux au fil des siècles. Parmi eux, Marcelle Delpastre se démarque par son amour profond pour sa région natale et son œuvre littéraire empreinte de la vie rurale corrézienne. Dans cet article, nous allons explorer la vie et l’œuvre de cette écrivaine. En nous plongeant dans trois aspects essentiels de sa vie : son héritage familial, sa passion pour la langue occitane et son engagement pour la préservation de la culture rurale.
La terre corrézienne de Marcelle Delpastre. Photo extraite du livre de Tania Desmet. © éd. Mon Limousin
L’Héritage familial et les racines corréziennes de Marcelle Delpastre
Marcelle Delpastre est née le 2 septembre 1925 à Germont sur la commune de Chamberet, un petit village niché au cœur du Limousin, en Corrèze. C’est dans ce cadre enchanteur qu’elle a grandi, imprégnée des traditions et des coutumes de sa région. Son héritage familial paysan de génération en génération a joué un rôle crucial dans la formation de sa personnalité et de son identité.
Marcelle grandit entre deux langues, le français du côté paternel, et l’occitan, du côté de sa mère. Les contes, les légendes et les chansons de la Corrèze ont baigné son enfance, nourrissant son imagination et sa créativité.
Elle passera son bac à Brive. Puis intégrera l’École des Arts décoratifs de Limoges avant de rentrer au village, en 1945. Elle y mena une vie rude de paysanne jusqu’à la fin de sa vie. On se souvient d’elle, notamment, sur son tracteur.
La vie paysanne à Chamberet. Photo extraite du livre de Tania Desmet. © éd. Mon Limousin
La passion pour la langue occitane
Ainsi donc, la langue occitane, ou langue d’oc, a toujours été au cœur de l’œuvre de Marcelle Delpastre. Elle considérait cette langue comme le véritable miroir de l’âme corrézienne, un trésor linguistique qui devait être préservé et célébré.
En 1974, les « Saumes pagans » (Psaumes païens) sont publiés par l’Institut d’études occitanes. Ce recueil de poèmes est celui qui la révèle auprès du milieu littéraire occitan. Ses textes sont empreints de la richesse de la langue occitane, mais aussi de sa profonde connexion avec la nature et la vie quotidienne en Corrèze. Elle a réussi à capturer la magie des paysages, la simplicité des gestes agricoles et l’âme des habitants de sa région.
Marcelle Delpastre lors d’une dédicace. Photo extraite du livre de Tania Desmet. © éd. Mon Limousin
L’engagement pour la préservation de la culture rurale
Il faut dire qu’au-delà de son œuvre littéraire, Marcelle Delpastre était une militante passionnée pour la préservation de la culture rurale. Elle était convaincue que la modernisation galopante menaçait de faire disparaître les traditions et les savoir-faire ancestraux de la Corrèze.
Elle effectue un travail de collecte ethnographique. Ce qui a abouti à la publication d’ouvrages, dont Le Tombeau des ancêtres : Coutumes et croyances autour des fêtes religieuses et des cultes locaux.
Grâce à son engagement passionné et à sa plume captivante, elle demeure une voix inoubliable de la Corrèze. Une voix qui résonne à travers les pages de ses écrits et dans le cœur de ceux qui chérissent cette terre magnifique.
Marcelle Delpastre avec ses amies. Photo extraite du livre de Tania Desmet. © éd. Mon Limousin
Un livre sensible en hommage à Marcelle Delpastre
Marcelle Delpastre est décédée en 1998 dans sa ferme de Germont, laissant derrière elle un héritage littéraire et culturel exceptionnel. Son travail continue d’inspirer les amoureux de la Corrèze et de la langue occitane, rappelant l’importance de préserver nos racines culturelles et notre patrimoine linguistique.
L’ouvrage de Tania Desmet, Marcelle Delpastre La pastourelle de Chamberet, publié aux éditions Mon Limousin, offre une perspective intime sur la vie et l’œuvre de Marcelle Delpastre à travers une série de photographies des lieux qui ont façonné l’existence de l’écrivaine-paysanne. Y sont associés des témoignages émouvants de celles et ceux qui l’ont côtoyée.
0 commentaire